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Alger et Paris veulent surmonter le malaise créé par les pro

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Alger et Paris veulent surmonter le malaise créé par les pro Empty Alger et Paris veulent surmonter le malaise créé par les pro

Message  Admin Sam 1 Déc - 1:21

Nicolas Sarkozy se rendra "en ami" en Algérie, du lundi 3 au mercredi 5 décembre. La polémique née des propos tenus par le ministre algérien des anciens combattants, Mohamed Chérif Abbès, dans la presse algérienne, sur le soutien d'un "lobby juif" dans l'accession de M. Sarkozy à l'Elysée et sur ses origines, a été désamorcée dans la journée de jeudi 29 novembre par les présidents algérien et français.
"L'incident est clos, a assuré M. Sarkozy, jeudi soir sur France 2 et TF1. J'ai eu longuement le président (algérien, Abdelaziz) Bouteflika au téléphone (...). Il m'a assuré que ce qui avait été dit par le ministre des anciens combattants ne reflète pas la position de l'Algérie."
Les déclarations de M. Abbès avaient créé une situation délicate alors que les deux pays tentaient de préparer au mieux la visite d'Etat de M. Sarkozy en Algérie, dominée par plusieurs sujets épineux, dont les problèmes d'immigration et de mémoire. Jeudi, à Paris, le ministère des affaires étrangères avait indiqué que "compte tenu de l'émotion légitime suscitée par (les) propos" du ministre algérien, les autorités françaises cherchaient "à clarifier la position algérienne".
Dans la matinée, au cours de la réunion quotidienne qui réunit les conseillers du président français, les propos de M. Abbès avaient été jugés "particulièrement inacceptables" et l'annulation du voyage avait été évoquée. Des députés de droite et de gauche avaient exprimé leur indignation. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, avait estimé que M. Sarkozy ne pouvait "pas aller à Alger, sans obtenir avant des excuses". Sans aller jusqu'à demander l'annulation du voyage, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) s'était dit "écoeuré par ces propos grossièrement antisémites".
En réponse, le président Bouteflika a rappelé à l'ordre son ministre des anciens combattants, et insisté sur le fait que "la politique extérieure de l'Algérie" relève de son "domaine réservé" et du ministre des affaires étrangères.
M. Bouteflika est intervenu après que le responsable de la puissante Organisation nationale des moudjahidins (ONM, anciens combattants), Saïd Abadou, eut apporté son appui à M. Abbès et exprimé une vive hostilité à la venue du président français à Alger. "Sarkozy n'est pas le bienvenu", a-t-il déclaré, jeudi, au journal El-Khabar, estimant qu'il n'était pas question de tourner "la page des crimes de la France avant que des excuses officielles soient présentées".
Le tir de barrage des anciens moudjahidins a eu lieu après le passage à Paris, le 20 novembre de Mourad Medelci, ministre algérien des affaires étrangères. Interrogé sur la question des excuses françaises pour la période coloniale, le chef de la diplomatie algérienne avait répondu qu'il "fallait laisser faire le temps". Des propos perçus, en Algérie, comme un renoncement à l'exigence d'une reconnaissance par la France des crimes du colonialisme. Le 22 novembre, Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement et patron du Front de libération nationale (FLN), avait déclaré, quant à lui, qu'au FLN, l'exigence "demeure d'actualité" et qu'il ne saurait y avoir de "réconciliation si la France ne présente pas des excuses".
Deux jours plus tard, Ahmed Ouyahia, chef du Rassemblement national démocratique (RND), membre de la coalition gouvernementale, prenait une position opposée, estimant qu'il fallait cesser de demander à la France de s'excuser, car l'heure, a-t-il dit, est aux relations "d'Etat à Etat".
Les déclarations hostiles à M. Sarkozy s'inscrivent donc en partie dans un jeu politicien interne à l'Algérie. Reste que le président français n'est guère populaire dans l'opinion publique algérienne. Si les questions du passé sont dominantes chez les anciens, les jeunes voient surtout en M. Sarkozy le "chasseur d'immigrés" et "l'homme du Kärcher". Au niveau officiel, la polémique déclenchée par M. Abbès pourrait, paradoxalement, crever l'abcès d'un voyage qui s'annonçait délicat.
Source : LE MONDE | 30.11.07 | 14h57 • Mis à jour le 30.11.07 | 14h57 ICI

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